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CERTAMEN PHILOSOPHICUM
Isaac Orobio de Castro

La correspondance entre Orobio et Bredenburg met en lumière la supériorité de la philosophie classique face aux raisonnements défectueux des propositions influencées par la philosophie de Spinoza. Par une analyse logique méticuleuse et une vérification rigoureuse des propositions de Jan Bredenburg, Isaac Orobio expose et révèle les contradictions inhérentes au matérialisme philosophique moderne. Pour Isaac Orobio, Spinoza et ses contemporains dissimulent l’hérésie d’un nouvel athéisme panthéiste qui remplace Dieu par la « Nature » générale de la physique, en s’appuyant sur de nouveaux sophismes aux principes nécessaires en soi et disciplinaires indépendants, ignorant ainsi toutes les bases communes de la logique, de la grammaire, de la métaphysique et de l’ontologie. Isaac Orobio rejette cette fragmentation du concept de vérité entre science et religion, et défend vigoureusement les fondements sur lesquels la science et la pensée religieuse se rejoignent à travers des vérités simultanées et logiques, permettant de comprendre rationnellement l’existence d’un être nécessaire, la création à partir d’infinies possibilités, et les limitations des agents finis existants. Par ces propositions, son œuvre devient une référence incontournable pour ceux qui cherchent à saisir l’interaction complexe entre raison, foi et existence. Elle constitue une lecture essentielle pour les philosophes, théologiens et quiconque s'intéresse aux fondements classiques de la foi en lien avec la raison. Avec sa plume acérée et son raisonnement aigu, Orobio s’impose comme le premier critique à s’opposer à la nouvelle vague philosophique de matérialisme moderne, qui menaçait de miner les fondements de la religion révélée. La présente traduction vise non seulement à rendre accessible à un lecteur contemporain une œuvre fondamentale de la philosophie, mais aussi à éclairer, à travers des notes, les liens entre le contexte classique d’Orobio et les questions existentielles modernes qui persistent encore aujourd’hui.

Isaac Orobio de Castro (1617-1687) se distingue comme le premier antimoderne dans la philosophie du XVIIe siècle. Il entreprit des études de médecine à Osuna, en Andalousie, où il reçut une éducation classique comprenant le « Trivium », c’est-à-dire les trois arts de la grammaire, de la logique et de la rhétorique. Sa carrière d’enseignant en médecine prit un tournant lorsque l’Inquisition espagnole le diffama et l’emprisonna pendant au moins deux ans en 1654. En 1657, après avoir reçu une seconde condamnation à perpétuité à Séville, il se réfugia avec sa famille à Toulouse, où il exerça en tant que médecin et conseiller de la famille royale française. Il résida deux ans à la Maison de l’Infante à Saint-Jean-de-Luz, près de Marie-Thérèse d’Espagne, fille du roi d’Espagne, qui devint plus tard reine de France et de Navarre. En 1659, il fut conseiller du roi Louis XIV lors des négociations de l’accord de paix avec l’Espagne. A la maison royale des Pyrénées, Orobio commença à écrire son œuvre, acquérant ainsi une notoriété tant dans le domaine de la médecine que dans celui de la philosophie. Des figures contemporaines telles que Voltaire, Diderot et Leibniz louèrent son érudition et son caractère. En 1662, il s’établit auprès de la communauté juive d’Amsterdam, où il rendit l’âme en 1687. Son héritage philosophique rationaliste demeure un référent essentiel dans la réconciliation entre raison et religion. Sa pierre tombale dans le cimetière juif portugais d’Ouderkerk, près d’Amsterdam, témoigne de son impact : « Isaac vit dans les cieux, cette pierre marque la tombe d’un homme de valeur. Un homme encore vivant, qui a illuminé le monde. »

Citation :
Orobio de Castro, Isaac. Certamen Philosophicum : Combat Philosophique pour la Vérité Divine et Naturelle. 1ère édition. Traduction, avant-propos et notes par Jean-Pierre Rothschild. Introduction et notes par Seymour Feldman. Prologue, notes et édition par Walter Hilliger. Le Cercle Hilliger, 2024. ISBN 978-2-494509-37-5. Collection Veritas è terra orietur. ISSN 3003-8898. 180 pages.

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CONDUITE DE VIE - Tome 1
Moïse Almosnino

L’œuvre majeure du Rabbin Moïse Almosnino (1515-1580), Conduite de Vie, demeure à ce jour une référence incontournable de la littérature classique judéo-espagnole, enfin disponible en français dans une première traduction. D’abord publiée en ladino en 1564 sous le titre de Sefer Hanhagat ha-ayyim et en 1729 sous Regimiento de la vida, cette édition en trois tomes fait partie de la prestigieuse collection Veritas è terra orietur. L’introduction de Jean-Pierre Rothschild, directeur de recherche au CNRS et directeur d'études à l'EPHE, spécialisé en philosophie médiévale, éclaire le lecteur sur les fondements et les enjeux de l'œuvre.

Le premier tome vise à donner des conseils pratiques pour mener une bonne vie dès le plus jeune âge. Il accentue la distinction entre les biens spirituels, physiques et externes (I, ch. 1-3), incluant des propositions sur les habitudes alimentaires, le sommeil et le réveil, le coucher et le lever, la marche et la position assise, la parole et le silence (I, ch. 4-10), les 4 types de discours (I, ch. 11), pourquoi les justes meurent jeunes (I, ch. 11). Enfin, il aborde des questions sur l'eschatologie, la philosophie classique et la théodicée (I, ch. 12-14).

Conduite de Vie s'inspire largement de l'Éthique à Nicomaque, mais dépasse cette source en s'inscrivant à l'intersection universelle de plusieurs traditions : la philosophie gréco-arabe, la scolastique judéo-chrétienne, le judaïsme classique séfarade et la pensée juive médiévale. Ainsi, cet ouvrage contribue à la paix et à la compréhension interculturelle des peuples.

R. Moïse Ben Barukh Almosnino (vers 1515-1580) fut une figure majeure du judaïsme classique. Installé dans l'Empire ottoman, il possédait une grande maîtrise des connaissances juives et profanes, et était connu pour ses Responsa et ses exégèses. Il s'intéressa également à plusieurs domaines scientifiques, traduisit et commenta des œuvres d'Aristote et d'autres savants.
Almosnino écrivit sur des sujets tels que l'éthique, notamment des commentaires sur l'Éthique à Nicomaque et Pirkei Avot. Il rédigea également Extremos y grandezas de Constantinopla, une œuvre historique en judéo-espagnol. Son ouvrage original Regimiento de la Vida (Conduite de vie), un traité d'éthique, fut publié de son vivant en 1564 et reste à ce jour une référence de la littérature classique judéo-espagnole.

Citation :
Almosnino, R. Moïse. Conduite de Vie - Tome 1. Introduction par Jean-Pierre Rothschild. Première traduction et notes par Walter Hilliger. 1ère édition. Le Cercle Hilliger, juin 2024. ISBN 978-2-494509-05-4. Collection Veritas è terra orietur. ISSN 3003-8898. 182 pages.

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CONDUITE DE VIE - Tome 2
Moïse Almosnino 

L’œuvre majeure du Rabbin Moïse Almosnino (1515-1580), Conduite de Vie, demeure à ce jour une référence incontournable de la littérature classique judéo-espagnole, enfin disponible en français dans une première traduction. D’abord publiée en ladino en 1564 sous le titre de Sefer Hanhagat ha-ayyim et en 1729 sous Regimiento de la vida, cette édition en trois volumes fait partie de la prestigieuse collection Veritas è terra orietur. L'œuvre a pour vocation de vulgariser les enseignements intemporels de l'éthique, selon les mots de l'auteur : « Dans tout ce qui a été dit, mon intention était seulement de te faire comprendre que celui qui suit le chemin de la vertu et les coutumes, qui s’instruit des bonnes et des pures connaissances depuis l’enfance, celui-là vit une vie heureuse et satisfaisante » (I, ch. 2).

Ce deuxième tome aborde la confusion de l’indéterminisme avec le libre arbitre (II, ch. 1) et comment les vertus naissent du libre arbitre pour surpasser la force du destin (II, ch. 2), leurs conditions (II, ch. 3) ; les trois types de force ou courage, qui est la première vertu (II, ch. 4), ses cinq propriétés et onze conditions (II, ch. 5) ; ainsi que les dix vertus éthiques, notamment la tempérance (II, ch. 6), les seize propriétés de la libéralité (II, ch. 7-8), la magnificence (II, ch. 9), la magnanimité et ses cinquante propriétés (II, ch. 10-12), la modestie (II, ch. 13), la mansuétude (II, ch. 14-16), l’affabilité (II, ch. 17), l’honnêteté ou vérité (II, ch. 18-19), et la courtoisie (II, ch. 20), tout en reprenant l'ordre et la numérotation de l'Éthique à Nicomaque d'Aristote (II, ch. 1-20).

Conduite de Vie s'inspire largement de l'Éthique à Nicomaque, mais dépasse cette source en s'inscrivant à l'intersection universelle de plusieurs traditions : la philosophie gréco-arabe, la scolastique judéo-chrétienne, le judaïsme classique séfarade et la pensée juive médiévale. Ainsi, cet ouvrage offre une contribution unique à la connaissance et à la compréhension de la pensée classique et de l'éthique, tout en favorisant un dialogue interculturel plus large et la paix entre les peuples.

R. Moïse Ben Barukh Almosnino (v. 1515-1580) fut une figure majeure du judaïsme classique. Installé dans l'Empire ottoman, il possédait une grande maîtrise des connaissances juives et profanes, et fut connu pour ses Responsa et ses exégèses. Il s'intéressa également à plusieurs domaines scientifiques, traduisit et commenta des œuvres d'Aristote et d'autres savants.
Almosnino écrivit sur des sujets tels que l'éthique, notamment des commentaires sur l' « Éthique à Nicomaque »  et « Pirkei Avot » . Il rédigea également « Extremos y grandezas de Constantinopla » , une œuvre historique en judéo-espagnol. Son ouvrage original « Regimiento de la Vida » (Conduite de vie), un traité d'éthique, fut publié de son vivant en 1564 et reste à ce jour une référence de la littérature classique judéo-espagnole.

Citation :
Almosnino, R. Moïse. Conduite de Vie - Tome 2. Première traduction, introduction et notes par Walter Hilliger. 1ère édition. Le Cercle Hilliger, 2024. ISBN 978-2-494509-06-1. Collection Veritas è terra orietur. ISSN 3003-8898. 246 pages.

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CONDUITE DE VIE - Tome 3
Moïse Almosnino 

L’œuvre majeure du Rabbin Moïse Almosnino (1515-1580), Conduite de Vie, demeure à ce jour une référence incontournable de la littérature classique judéo-espagnole, enfin disponible en français dans une première traduction. D’abord publiée en ladino en 1564 sous le titre de Sefer Hanhagat ha-ayyim, et en 1729 sous Regimiento de la vida, cette édition en trois volumes fait partie de la prestigieuse collection Veritas è terra orietur. L'œuvre a pour vocation de vulgariser les enseignements intemporels de l'éthique, selon les mots de l'auteur : « Dans tout ce qui a été dit, mon intention était seulement de te faire comprendre que celui qui suit le chemin de la vertu et les coutumes, qui s’instruit des bonnes et des pures connaissances depuis l’enfance, celui-là vit une vie heureuse et satisfaisante » (I, ch. 2).

Le troisième tome traite de la justice (III, ch. 1-3) et de l'amitié (III, ch. 4-8 et 13), de l'amour (III, ch. 9), des cinq vertus intellectuelles : la compréhension, la science, la sagesse, la prudence et l’art (III, ch. 10-11) et de l'apprentissage des sciences comme voie de la vertu (III, ch. 12). Cet ouvrage se présente comme une œuvre pédagogique, destinée à fournir des conseils pour mener une vie vertueuse.

Conduite de Vie s'inspire largement de l'Éthique à Nicomaque, mais dépasse cette source en s'inscrivant à l'intersection universelle de plusieurs traditions : la philosophie gréco-arabe, la scolastique judéo-chrétienne, le judaïsme classique séfarade et la pensée juive médiévale. La traduction de cet ouvrage offre une contribution unique à la connaissance et à la compréhension de la pensée classique et de l'éthique, tout en favorisant un dialogue interculturel plus large et la paix entre les peuples.

R. Moïse Ben Barukh Almosnino (v. 1515-1580) fut une figure majeure du judaïsme classique. Installé dans l'Empire ottoman, il possédait une grande maîtrise des connaissances juives et profanes, et fut connu pour ses Responsa et ses exégèses. Il s'intéressa également à plusieurs domaines scientifiques, traduisit et commenta des œuvres d'Aristote et d'autres savants. Almosnino écrivit sur des sujets tels que l'éthique, notamment des commentaires sur l' « Éthique à Nicomaque »  et « Pirkei Avot » . Il rédigea également « Extremos y grandezas de Constantinopla » , une œuvre historique en judéo-espagnol. Son ouvrage original « Regimiento de la Vida » (Conduite de vie), un traité d'éthique, fut publié de son vivant en 1564 et reste à ce jour une référence de la littérature classique judéo-espagnole.

Citation :
Almosnino, R. Moïse. Conduite de Vie - Tome 3. Première traduction et notes par Walter Hilliger. 1ère édition.
Le Cercle Hilliger, juin 2024. ISBN 978-2-494509-07-8. Collection Veritas è terra orietur. ISSN 3003-8898.
162 pages.

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TRENTE PROBLÈMES SUR LA CRÉATION
Manassé ben Israël 

Trente Problèmes sur la Création est la première traduction de l'édition latine publiée en 1635 sous le titre de De Creatione Problemata XXX, il y a près de 400 ans. Cette œuvre introduite par le traducteur primé de Lévi ben Gershon (Gersonide/Ralbag) et philosophe, Prof. Seymour Feldman, nous présente l'un des problèmes les plus discutés et disputés de la philosophie ancienne, médiévale et moderne : savoir si l'univers est créé ou s'il est infini. Manassé Ben Israël relève le défi, avec le recours non seulement aux textes juifs, mais aussi aux sages des Nations et « s’applique alors à réfuter les arguments avancés pour prouver la thèse de l'éternité et à défendre la création, en utilisant des arguments philosophiques et scientifiques. »
(Feldman, Trente Problèmes, Introduction, I, p. 1).

Manassé Ben Israël (1604- 1657), né à La Rochelle, France, vers 1604 (Cardozo de Béthencourt, 1904; Levy, 1924; H.P. Solomon, 1983; Meinsma, 2006; S. Rauschenbach, 2019) et enterré à Ouderkerk aan de Amstel, République néerlandaise, en 1657, est célèbre pour avoir fondé la première imprimerie hébraïque à Amsterdam. Philosophe, exégète, diplomate, écrivain, éditeur et imprimeur, il a publié à ses propres frais Trente Problèmes Concernant la Création (De Creatione Problemata XXX) depuis sa propre maison.

Citation :
Ben Israël, Manassé. Trente problèmes sur la Création : De Creatione Problemata XXX. Introduction « Sur la Création » par Seymour Feldman. Première traduction du latin par Yannik Pisanne. Avant-propos, traduction et notes par Walter Hilliger. 1ère édition. Le Cercle Hilliger, 2023. ISBN 978-2-494509-02-3. Collection Veritas è terra orietur. 249 pages.

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ANTHOLOGIE DU GUIDE DE MAÏMONIDE
G. W. Leibniz

La traduction latine du livre de Maïmonide, Moreh Nevukhim, ou Guide des égarés, a été l'ouvrage juif le plus influent de ces derniers millénaires (Di Segni, 2019 ; Rubio, 2006 ; Wohlman, 1988, 1995 ; Kohler, 2017). Elle marqua le début de la scolastique, fille du judaïsme élevée par des penseurs juifs, selon l'historien Heinrich Graetz (Geschichte der Juden, L. 6, Leipzig 1861, p. xii). Imprimée par la première presse mécanique de Johannes Gutenberg, son influence en Occident s'étendit jusqu'au Ve Concile du Latran (1512-1517), « où les savants furent encouragés à lever les difficultés qui semblaient diviser l'ensemble de la théologie et de la philosophie » (Leibniz, Théodicée, 11).

L’anthologie expose les idées du Guide des égarés, contenant tous les passages sélectionnés et réécrits par Leibniz. Après avoir acquis une connaissance partielle et indirecte des idées du Guide, notamment à travers le Dictionnaire de Pierre Bayle qui traite du fameux principe de prévalence du bien dans le monde, Leibniz lut directement et complètement la traduction latine du Guide des égarés rédigée par Jean Buxtorf le Jeune, Doctor perplexorum, à Bâle en 1629 : « L'excellent livre de Maïmonide, le Guide des égarés, est plus philosophique que je ne l'avais imaginé et mérite une lecture attentive. L'auteur, distingué par son intelligence en philosophie, était versé dans les mathématiques, l'art médical, et aussi dans la connaissance des Saintes Écritures. » — G. W. LEIBNIZ, 1685 (Anthologie, p. 29). « Le plus récent ouvrage paru dans cette collection qui reçoit désormais et avec valeur rétrospective le titre “Veritas è terra orietur”, sort du cadre défini par les précédents puisqu'il propose les notes latines que Leibniz a tirées du Guide des égarés ; cependant, il appartient au XVIIe siècle et il a à voir avec l'univers de pensée du judaïsme espagnol… Au total, M. Hilliger entend non seulement faire partager largement un patrimoine littéraire cohérent et relativement mal connu, mais encore, “amener le lecteur vers la foi en conformité avec la raison” (Anthologie, p. 28) et l'entreprise est estimable et louable. »
– J.-P. ROTHSCHILD, Revue des Études Juives 2023, N° 182-3, p. 481.

Gottfried Wilhelm Leibniz (1646-1716) était un polymathe actif en mathématiques, philosophie, physique, histoire, droit et logique. Il a fondé le calcul différentiel et intégral aux côtés de Newton. Il a été un pionnier dans le développement du système binaire, et a apporté des contributions significatives à la métaphysique, à l'éthique, et à la théodicée (le problème du mal). La vaste connaissance de Leibniz et sa capacité à combler les disciplines à travers les âges ont solidifié sa réputation en tant que dernier génie universel.

Citation :
Leibniz, G.W., Hilliger, Walter. Anthologie du Guide de Maïmonide par Leibniz. Préface de Lloyd Strickland. 1ère édition. Le Cercle Hilliger, 2022. ISBN 978-2-4945090-0-9. Collection Veritas è terra orietur. ISSN 3003-8898.
163 pages. 

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Sélection pour le comité éditorial (réservée aux éditeurs)

🔒  2024 PALÉOGRAPHIE V2 FR
Aboab

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🔒  2024 ÉDITION V.1 FR
Aboab

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🔒  2024 PALÉOGRAPHIE V.1 FR,
Sforno

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✍️ Mission

Depuis la création du premier dépôt légal d’éditeurs par l'Ordonnance Royale de 1537, les conditions à la préservation des livres « dès lors qu'ils sont mis à la disposition d'un public » (art. L. 131-2 du Code du patrimoine) exclurent du champ d'application le patrimoine linguistique des manuscrits non publiés et clandestins, ainsi que les anciens ouvrages en langues régionales ou non territoriales de l’art. 2 de la CPCI (2003) ;  la censure persista avant et après la Révolution française avec le Décret Barère de 1794, appelant à l'anéantissement et à l'extirpation de toutes les formes de discours qui divergent de la norme des notions conventionnellement acceptées. Les politiques anticléricales et sécularistes du XIXe et XXe siècles restreignirent l'accès aux textes juifs et apologétiques conservés en sarphatique, en latin, en judéo-espagnol et dans d'autres langues désormais reconnues « langues de France » par la DGLF-LF (2002).

Notre responsabilité éditoriale en tant qu’organisme dépositaire, en vertu de l’art. 132-3 et sous les conditions de l’art. L 131 du Code de patrimoine, est la collecte, la conservation, et la constitution d’un patrimoine, ainsi que sa diffusion, afin de permettre la consultation, la recherche et l’étude des exégètes perdus dans la mémoire des hommes, tout en favorisant la réconciliation avec le passé et en encourageant la paix entre les peuples.

🔭 Vision

Notre vision embrasse le patrimoine immatériel plus vaste d’exégètes négligés, dont les œuvres sont découvertes, restaurées, traduites et partagées, enrichissant ainsi notre compréhension du passé qui surpassa le matérialisme philosophique et secularisme modernes. Elle perpétue, sur les mêmes fondements, la pensée millénaire des auteurs ressuscités qui soutinrent que tout est constitué de formes sans matière, que l'âme et les intelligences existent au-delà du monde physique, et que toutes choses ont non seulement des causes matérielles, ou des causes efficientes popularisées au cours des 300 dernières années par le naturalisme, mais aussi des causes formelles, selon leur conception ; ainsi que des causes finales, traditionnellement attribuées à une puissance ou une intelligence divine.

⚖️ Valeurs 

Pendant des millénaires, les gardiens de la mesorah | מסורה, connus comme exégètes, partagèrent leurs connaissances avec chaque génération. La transmission débuta avec l'exil du Jérémie (v. 650-v. 570  AEC), qui reçut la tradition de Moïse préservée par les anciens Sages, dont ses disciples jetèrent les bases pour les conceptualisations de Platon (v. 428-347 AEC.). Ainsi, Numénius d'Apamée se plaignit : « Mais qu'est-ce que Platon sinon Moïse parlant le grec ? » La Cause première (qui est la cause finale), ses formes sans matière, l'âme, la Providence, le libre arbitre et les attributs divins subirent une élaboration approfondie par Aristote (v. 384-322 AEC.), englobant la métaphysique, les vertus, les catégories, les quatre causes et le Premier Moteur dans la cosmologie. Ses idées contribuèrent, à travers la Rhétorique et l'Éthique, à la tradition pharisienne, à l'approche aggadique de Yohanan ben Zakkaï (v. 0-100 EC), d’Aristobulus d'Alexandrie (v. 181-124 AEC), de Philon le Juif (v 20-50 EC) et aux récits de Flavius Josèphe (v. 0-100 EC), dont la notion de la volonté divine ou de la Providence ne furent pas en contradiction avec le libre arbitre des hommes dans les causes des événements historiques.
Plotin (v. 205-270 AEC) résolut les questions néoplatoniciennes sur l'Un et la création ex-nihilo de l'univers à partir de l'indéfini ou l'infini potentiel manifestant la réalité. Au milieu du déclin de l'Empire romain, Boèce (v. 480- 524 EC) rédigea la Consolation de la Philosophie, qui perdura sans disparaître dans les confins de Byzance, jusqu'à la chute de l'École d’Alexandrie en 641. Ensuite, les exégètes continuèrent du grec à l'arabe, puis de l'arabe au latin et à l'hébreu. Saadia Gaon (882-942 CE) combla le fossé entre le premier millénaire et le second, en mettant l'accent sur l’observation empirique, la compréhension naturelle et la nécessité logique, tout en ravivant la tradition des attributs divins. Ibn Gabirol ou Avicebron, (1022-1070) élucida les substances classiques entre le divin et le monde matériel dans son Fons Vitae ; et Isaac Alfasi (1013-1103) appliqua l'analyse critique, le raisonnement logique et la méthode des contraires, à l'interprétation juridique. Bahya ibn Paquda (vers 1050–1120) réinterpréta les vertus classiques dans son ouvrage Devoirs du Cœur | חובות הלבבות.  Ibn Ezra (1089-1167) développa la tradition dans la civilisation européenne; Joseph Kimhi (1105-1170) tira parti de la linguistique comparative d'Aristote dans son Compendium, et Abraham Ibn Daud (1110-1180) concilia la philosophie et la religion. Maïmonide (1135-1204), fut diffusé dans plus de langues que tout autre auteur du XIIe siècle grâce à Yehuda Al Harizi (1165-1225) et à Samuel ibn Tibbon (1150-1230), qui nous laissa La Langue de la Logique | מילת ההגיון. Gersonide (1288-1344) fit référence à Aristote d'innombrables fois. Joseph ibn Shem-Tov (1380 - 1480) réajusta l'Éthique et les causes finales d’un bien majeur, summum bonum, selon les principes que Joseph Albo (1380–1444) exposa dans son Livre des Principes | ספר העקרים. Isaac Arama (1420-1494) écrivit un commentaire philosophique sur les cinq livres de Moïse, עקידת יצחק | Le Sacrifice d'Isaac, et sur la relation entre la philosophie et la théologie.  Sforno (1475 - 1550), dans son Lumen Gentium, corrigea les commentateurs d'Aristote sur la possibilité d'une Création éternelle, en soutenant que les causes finales aristotéliciennes précédaient les causes matérielles d'une substance. Moïse Almosnino (1515 - 1580) unit le dessein divin de Tikkun HaMiddot (la Rectification de Caractère) avec les Douze vertus. Abraham Cohen de Herrera (1570-1635) résuma les concepts de la théologie scolastique, de la métaphysique, ainsi que de la philosophie naturelle et morale ; et Moïse Raphaël d’Aguilar (1611 – 1679) soutint les dispositifs rhétoriques et les syllogismes de la littérature romaine et grecque classique. Menasseh ben Israël (1617 - 1687) retraça les doctrines de la création, de l'immortalité de l'âme et de la réincarnation. Isaac Orobio de Castro (1617 - 1687) fut le premier critique à remettre en cause la libre pensée moderne et le matérialisme (une position adoptée plus tard par Leibniz en référence à son Certamen Philosophicum). David Nieto (1654 - 1728) mit en garde contre le néologisme naturaliste du terme Nature, avant qu'elle ne remplace l'ancien concept de la Providence divine...
Lorsqu'on compare ces auteurs aux textes matérialistes modernes, ainsi qu'aux déconstructions contemporaines, leurs écrits, éditions et traductions sont encore insuffisants.
Nous sommes dédiés à préserver la continuité du patrimoine immatériel des exégètes en veillant sur leurs biens incorporels qui ont conduit aux idées fondatrices de notre civilisation.

histoire

Vers la fin des années 1620, Manassé ben Israël (1617 - 1687), un homme de lettres d'origine lisboète (selon son origine paternelle), né en France, à La Rochelle (Charente-Maritime) en 1604, fonda notre collection de valeur rétrospective « Veritas è Terra Orietur » ISSN : 3003-8898, qui signifie en latin « la Vérité germera de la terre » ou אמת מארץ תצמח, en allusion à la tradition d’enterrer les textes sacrés inutilisables (car érodés) pour éviter qu'ils soient profanés. Depuis le XVIIe siècle, Manassé s’assura le concours de Isaac Aboab (1605-1693), de Saul Levi Morteira (1596-1660), de Isaac Orobio (1615-1687), ainsi que de plusieurs spécialistes des langues, comme Dionies Vos (1612-1633), Samuel Sorbière (1615-1670), Caspar van Baerle (1584- 1648), inclus dans la collection, pour vulgariser des grands textes classiques, du judaïsme et des sages des Nations, en produisant des traductions vers le bas latin, l'hébreu ibérique et le judéo-espagnol (bien avant la formation de l'Académie royale espagnole qui a reconnu en 2018 l’existence de cette langue romane et du ladino).
L'objectif demeure inchangé depuis lors : parmi plusieurs volumes, la collection compte aujourd'hui avec les premières traductions en langues modernes des œuvres de Manassé Ben Israël sur la Création (1635) et sur la Résurrection des morts (1636). Le premier volume a été mis à disposition sous licence ouverte Creative Commons en 2020 sur Sefaria.org, en partenariat avec Shehakol Inc., qui fait œuvre de diffusion des traductions en anglais aux États-Unis depuis 2018.
Les traductions de la collection continuent à rendre accessibles à tous les manuscrits et fac-similés de l'élite classique, vulgarisés en langues modernes, introduits et parfois préfacés par un spécialiste.
Comme pour Manassé, notre priorité réside dans la traduction, l’édition et la publication de davantage car les éditions critiques n'apporteraient guère plus de valeur ; sans la contextualisation qui a dénaturé l'universalité de la literature depuis 300 ans, nous gardons les mêmes convictions. 

Dédié en l'honneur de Manassé Ben Israël

La Rochelle, France 1604 - République des Pays-Bas 1657

Nous favorisons les personnes avec Trouble du Spectre Autistique (TSA) intéressées par les langues, en valorisant leurs talents au sein de notre organisation.
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fr.exegetes.org, [ www.exegetes.org ] le site officiel de la collection « Veritas è terra orietur » est un projet à but non lucratif du comité éditorial du Cercle Hilliger, une organisation d'intérêt général en France d'Outre-mer. Numéro SIREN : 893382523 ; Code NAF : 58.11Z ; ISBN indicatif éditeur : 978-2-494509 ; ISSN : 3003-8898
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